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vendredi 24 février 2012

Verdunkeln - Verdunkeln

Bien étrange entité qu’est Verdunkeln. Peu d’info sur le groupe, peu de sortie. Tout ce que l’on sait, c’est qu’ils existent depuis 1998 (tout de même !) et qu’ils sont signé chez Van, petit label qui déniche quand même quelque perle, comme The Ruins Of Beverast. Mais parlons de ce « Verdunkeln » (l’album).

Sorti en 2005, soit 7 ans après le début du projet, l’objet est limité à 300 petites copies, aujourd’hui sold-out. Peut-être celui-ci sera réédité un jour, si jamais certains trouvent autant d’intérêt à cet album que moi. Car oui, cet album est très intéressant. De suite on se pose la question de savoir pourquoi une limitation à 300 copies. Habituellement, c’est une limitation pour démo. Or ici, il s’agit bel et bien d’un album. Mais il s’agit aussi de la première sortie du groupe, puisque la démo « Untergang » n’a jamais pu voir le jour. S’agit-il de vieux titre de la démo ? Fort possible, à l’écoute du son parfois un peu trop confus, assez sourd, notamment le son de batterie qui couvre complètement le reste à certains moments (exemple sur le blast du quatrième morceaux). Mais ne nions pas l’évidence même, classique pour les groupes de black metal : ce son si particulier participe grandement à l’ambiance finale qui se dégage. Notons que tous les titres sont en accord entre eux, et on a donc bien là le travail d’un album longue durée. Un petit mot sur l’artwork : un simple logo en guise de pochette, deux pages intérieur complètement noir, et puis un texte en Allemand à l’intérieur. Pas d’extravagance, extrêmement sobre, à l’image de ce que semble être l’entité Verdunkeln.

Plongeons nous maintenant dans la musique : l’intro donne directement le ton, vent, mélodie lointaine… Verdunkeln nous embarque pour un voyage nocturne de 43 minutes vers de mystérieuses vallées, amplis de sombres forêts. Un univers très nordique, pourquoi pas Tolkien. Si ce que je dis peu vous paraître cliché, déjà vue, il n’en est rien. Car c’est réellement ce que l’on ressent à l’écoute de la musique, et non ce que le groupe impose comme idéologie. C’est l’essence même de ce skeud : créé une atmosphère fantastique, au point de presque en faire oublier la musique. Verdunkeln officie clairement dans une veine atmosphérique, avec une forte capacité à s’effacer pour laisser place aux ambiances. Sombre, un brin onirique, et très hypnotique. Voilà ce qu’est la musique de Verdunkeln. On est de suite happé par ce qui se dégage de l’album, et l’ambiance ne flétrit jamais, même si parfois une légère impression d’ennui peut se faire sentir. Très légère cependant, et puis le riff suivant vous raccroche et vous emmène plus profondément dans cet univers si froid. La voix est en parfaite harmonie avec les compos, ni trop en avant, ni trop en retrait, assez peu présente mais toujours bien placé, elle ne gâche en rien les atmosphères créées, au contraire même, elle les renforce.

Verdunkeln pense et construit sa musique, sans se soucier du reste, sans chercher à plaire ou à débattre de ceci ou cela. Verdunkeln vous propose de vous évader, de voyager, de rêver. Alors si un son un peu raw ne vous dérange pas, et que vous portez un intérêt aux groupes qui dégagent des ambiances assez fortes, pourquoi refusez ?

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