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dimanche 26 février 2012

Lifelover - Pulver

Après une seul démo promo en 2005, Lifelover sort son premier album « Pulver » en 2006. Et qui est-ce qu’on retrouve dedans ? Ni plus ni moins Kim d’Hypothermia et Insikt records, entre autre. La première fois que j’ai écouté Lifelover, je n’ai pas aimé. On m’avait parlé de black dépressif et je m’étais sans doute focalisé là-dessus. Et puis un jour, j’ai réécouté, juste pour voir, sans attente précise : bien m’en a pris.

Lifelover propose une musique très originale, un excellent mélange de black et de rock sur un ton dépressif. A rangé près des Woods of infinity, Forgotten Woods pourquoi pas pour le côté rock, et Âmesoeurs. Le son est très propre, on distingue parfaitement chaque élément, mais on garde quand même un côté sale et crasseux. La voix est sans doute l’élément le plus black metal de l’album, hurlée, torturée, angoissée, avec quelques passages en voix claire. La batterie possède un tempo presque exclusivement rock, tout comme les riffs de guitare ou les arpèges, à la fois simplistes et hyper accrocheurs.

Ce qu’on ressent à l’écoute de ce Pulver, c’est que les mecs de Lifelover sont des putains de névrosés. Une lutte sans cesse pour refouler toutes ces idées, tous ces désirs sexuels malsains. D’ailleurs l’artwork est assez explicite : une jeune fille nue couverte de sang, dans un champs remplie de fleur blanche. Viol, massacre, nécrophilie ? La réalité ou juste un rêve ? Impossible à dire. Pas de pleurnicherie ou de larmoyant ici, de la pure crise d’angoisse entrecoupée d’épisode dépressif. Le malaise de Lifelover se ressent aussi par la dualité entre toutes ces envies morbides, et la bienséance imposée par la société. Vous avez déjà du ressentir ça, la dissonance entre les pulsions de l’homme et l’image que lui donne la société. Là encore, la pochette nous le montre : un fille morte, dans un champ rempli de petites fleurs : une vision presque contradictoire. Le moins qu’on puisse dire en tout cas, c’est que Lifelover excelle pour nous transmettre tous ces sentiments. Même après la fin de l’album on sent encore une impression de malaise en nous.

Une courte chronique pour cet album, mais à quoi bon s’étendre ? Malsain, décadent et dérangeant : tout est dit.

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